Petits rappel du fiasco monumental des EPR :
Flamanville
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explosion atomique des délais et des coûts
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La cuve du réacteur : une défectuosité majeure au cÅ“ur de l’EPR
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Chantier de l’EPR : une litanie de malfaçons
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Une conception surprenante de la « sûreté » !
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L’EPR « n’est pas un produit industriellement mature »
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Une conception qui date d’avant Fukushima
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Le récupérateur de corium : ce qui est sûr, c’est le risque
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Un risque avéré d’accident grave par éjection des grappes de contrôle
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Soupapes de sûreté : « une régression » selon l’IRSN
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L’EPR ne résisterait pas à la chute d’un avion de ligne
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Plus de puissance, plus de combustible, plus de plutonium = plus de danger
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Un réacteur entièrement informatisé : complexe et vulnérable
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Un chantier qui maltraite les travailleurs
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Bouygues, par l’intermédiaire de la société d’interim Atlanco, fait travailler des ouvriers au noir
- 10 ans de retard
- facture initiale passée de 3 milliards d’euros à 8,5 milliards d’euros
- indemnités de retard de 450 millions d’euros payé par EDF (c’est à dire par les contribuables français) à la Finlande
Lancé en 2007 pour un démarrage prévu en 2012 pour un coût de 3,3 milliards d’euros, nous en sommes maintenant à un démarrage prévu en 2023 pour un coût de 12,4 milliards d’euros : 276% d’augmentation du coût, 220% d’augmentation de la durée
Une cuve de réacteur nucléaire doit pouvoir résister à une énergie de 60 joules par cm2. Mais lors des essais exigés par l’ASN et effectués à reculons par Areva, les valeurs mesurées sont descendues jusqu’à 36 joules en certains points !
Cela conduirait inévitablement à une fusion du cÅ“ur du réacteur et à un accident nucléaire majeur de type Tchernobyl ou Fukushima [2]
la cuve et le générateur de vapeur ont une caractéristique très particulière dans la démonstration de sûreté : leur rupture doit être exclue. Nous employons les mots « démonstration » et « exclusion », parce qu’un certain nombre d’accidents qui supposeraient de tels scénarios de rupture ne sont pas pris en compte dans les études d’accidents. Ils doivent donc être exclus. (Pierre-Franck Chevet, président de l’ASN, juillet 2015)
« Une entreprise initialement basée en Irlande, agissant par l’intermédiaire d’une succursale chypriote, pour recruter des Polonais qui n’ont jamais mis les pieds à Chypre et signent des contrats en grec auxquels ils ne comprennent rien (…) : ne peut-on humer un plan de fiction juridique« , avait lancé lors de l’audience en appel l’avocat général Marc Faury, estimant que Bouygues TP ne pouvait ignorer les irrégularités de son sous-traitant irlando-chypriote Atlanco sur ce chantier. (source : l’Express – 20/03/2017)
sources :
https://www.lemoniteur.fr/article/travail-au-noir-sur-l-epr-de-flamanville-la-sanction-contre-bouygues-tp-alourdie-en-appel.608034
https://www.romandie.com/news/Reacteur-EPRtravail-au-noir-role-central-de-Bouygues-TP-selon-le/574633.rom
https://www.lemonde.fr/economie/article/2017/03/20/travail-dissimule-a-l-epr-de-flamanville-bouygues-tp-condamne-en-appel_5097835_3234.html
Hinkley Point en Angleterre
En dépit des surcoûts déjà effectifs, et des prochains, EDF ne pourra donc pas faire varier son prix de revente. Pis, si le calendrier de mise en service des EPR devait largement déraper – au-delà de huit ans de retard -, EDF verrait son prix garanti annulé et devrait vendre son électricité au prix de marché.
« C’est un taux proche de celui des projets éoliens en mer, mais on est encore loin de la mise en service à Hinkley Point… » note un analyste financier (Tancrede Fulop, analyste chez Morningstar).
Olkiluoto en Finlande
Au vu de ce fiasco, on s’attendrait à ce que l’on arrête les dégà¢ts !
C’est un peu comme si vous achetiez une voiture avec un réservoir d’essence percé, des freins qui ne freinent pas, des pneus lisses … et que vous disiez : « magnifique ! je vais en prendre 6 comme celle-là !«
sauf qu’il s’agit de réacteurs nucléaires avec lesquels nous risquons des accidents du type Tchernobyl ou Fukushima !