Par un communiqué du 11 janvier 2022, EDF annonce un nouveau retard et une augmentation du coût de la mise en service de l’EPR de flamanville.
« Le 11 janvier 2022, EDF a été amenée à ajuster le calendrier du projet de Flamanville 3 en tenant compte de l’état d’avancement des opérations et de la préparation du démarrage dans un contexte industriel rendu plus difficile par la pandémie. La date de chargement du combustible est décalée de fin 2022 au second trimestre 2023. L’estimation du coût à terminaison passe de 12,4 Md€ à 12,7 Md€ *
(*) : En euros 2015 et hors intérêts intercalaires«
Le détail de la fin du communiqué (« en euros 2015 et hors intérêts intercalaires« ) laisse envisager un dérapage beaucoup plus conséquent, d’autant plus que la Cour des comptes évalue la facture finale à plus de 19 milliards d’euros dans un rapport de juillet 2020.
Et dans le même temps, le président-candidat-non-déclaré Emmanuel Macron annonce sa volonté d’en construire 6 de plus, et une mise à l’étude de 8 supplémentaires, et également de prolonger la durée de vie des réacteurs existants !
Mais rassurons-nous, Barbara Pompili, ministre de la transition écologique déclare : « Le gouvernement sera vigilant à ce qu’EDF tire les leçons des différents retards qu’a connus ce chantier afin d’améliorer son processus industriel »
La même Barbara Pompili qui déclarait en 2018 que la construction de nouveaux réacteurs était « absurde ». Mais depuis 2020 elle est ministre, que ne dirait-on pas pour conserver son poste ?
La leçon à tirer par le gouvernement de ce fiasco industriel et financier serait d’arrêter les frais !
Le même Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie en 2014 qui avait bradé la branche équipement nucléaire d’Alsthom à General Electric, et qui président-candidat, rachète cette branche équipement nucléaire (et pas la branche de l’éolien offshore, ce qui démontre bien son renoncement à ce type d’énergies).