20 mai 2016 Ciné-débat « The land of hope » à  Pandora

Séance unique Vendredi 20 mai 2016 à  20h00

La séance sera suivie d’un débat organisé par l’association »Confluence pour sortir du nucléaire » avec :

  • Kolin KOBAYASHI, Journaliste indépendant, écrivain, vidéaste
  • Marc DENIS, physicien de formation en physique atomique et moléculaire, membre du Groupement de Scientifiques pour l’Information sur l’Energie Nucléaire.

La catastrophe de Fukushima, comme celle de Tchernobyl en 1986, a obligé des populations entières à  quitter leurs villes et leurs villages, à  abandonner définitivement le territoire sur lequel elles vivaient parfois depuis des générations, à  devenir des « réfugiés de l’intérieur ».
Comment ces populations ont-elles fait face ? Quel regard la société a-t-elle porté sur eux ?
Ont-elles bénéficié de la solidarité due aux victimes d’une catastrophe ou bien ont-elle été ostracisé car témoins et rappels vivants d’une catastrophe qu’il fallait oublier ? Comment vivre après une catastrophe nucléaire ?

écrit et réalisé par Sono Sion

« Quand j’ai annoncé que je voulais faire un film sur l’accident de Fukushima, tout le monde s’est défilé. Le véritable sujet tabou au Japon n’était ni le sexe ni la violence mais le nucléaire« , raconte Sono Sion, un sourire amer aux lèvres. Entre récit romantique poignant et dénonciation radicale, The land of hope est un film bouleversant et grave. Antithèse du film catastrophe, c’est une belle tragédie humaine et réaliste, d’une sobriété absolue, où l’émotion est à  fleur de peau.

L’action de The land of hope se déroule dans la préfecture imaginaire de Nagashima (mi Nagasaki, mi Fukushima). C’est là  que vivent, dans une agréable maison de bois, le vieil Ono, sa femme, gracieuse et fragile, atteinte de la maladie d’Alzheimer, leur fils, athlétique et joyeux, et sa jeune épouse. Ils travaillent dur, aux champs et dans l’étable, mais vivent heureux, en harmonie. Quand, conséquence d’un tremblement de terre, survient l’explosion, que l’on ne voit pas mais que l’on entend, Chieko, le père, s’affole et sort son compteur Geiger, acheté après Tchernobyl. Certes, tout a l’air normal, mais dans la nuit, des hommes en scaphandres blancs font irruption en foule et appellent à  l’évacuation immédiate. Stupéfaits, les habitants les voient dérouler un long ruban qui délimite, juste devant la maison d’Ono, le secteur à  évacuer et celui qui n’est pas dangereux. C’est absurde, mais c’est ainsi. Du côté des Ono, on ne risque rien. Loin d’être rassuré à  si bon compte, Chieko exige de son fils Izumi qu’il parte avec sa jeune épouse et annonce que lui et sa femme resteront.

avec Isao Natsuyagi, Naoko Ohtani, Jun Murakami, Megumi Kagurazaka.

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Cette publication a un commentaire

  1. Lisette

    Le débat était très intéressant, grace aux 2 intervenants de qualité et très complémentaires (un physicien et un journaliste japonais).
    Merci !

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